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Introduction
Entre décembre 2021 et juin 2022, le Cameroun a connu une résurgence marquée des cas de COVID-19, attribuée aux sous-variants Omicron BA.4 et BA.5. Cette étude, publiée dans les Medical Research Archives de l’European Society of Medicine, offre une analyse approfondie de leur émergence, de leur propagation et de leur impact sur la cinquième vague épidémique dans le pays.
Contexte et Méthodologie
Le Cameroun, comme de nombreux pays africains, a été confronté à plusieurs vagues successives de COVID-19, chacune associée à des variants préoccupants. Cette étude s’est concentrée sur les sous-variants BA.4 et BA.5, détectés initialement en Afrique du Sud et connus pour leur transmissibilité accrue et leur capacité à échapper partiellement à l’immunité.
Les chercheurs ont analysé 318 génomes complets de SARS-CoV-2, obtenus à partir d’échantillons positifs collectés dans différentes régions du Cameroun. Les méthodes employées incluaient le séquençage nouvelle génération (NGS), l’analyse phylogénétique et une évaluation épidémiologique pour retracer l’origine et la diffusion des variants.
Principaux Résultats
- Prédominance d’Omicron : Sur les 318 génomes séquencés, 94 % appartenaient au variant Omicron, avec une répartition marquée :
- BA.1 : 78,9 %
- BA.2 : 8,7 %
- BA.4 : 1 %
- BA.5 : 2 %
Les autres séquences correspondaient à des recombinants ou des sous-lignées moins courantes.
- Transmission et Géographie :
- Les régions du Nord-Ouest (890 nouveaux cas) et du Littoral (678 nouveaux cas) ont été les plus touchées.
- Une augmentation significative des cas a été observée entre les semaines épidémiologiques 28 et 33, avec un pic à 723 cas.
- Les BA.4 et BA.5 ont été introduits via des voyageurs (44,4 %) et par transmission locale (55,6 %).
- Évolution Génétique :
- Les souches camerounaises de BA.4 et BA.5 présentaient des mutations distinctes, dont 497 pour la plus proche de l’Omicron original.
- Une recombinaison entre BA.2 et BA.4/BA.5 a été identifiée, soulignant l’évolution dynamique du virus.
- L’analyse phylogénétique a révélé des liens étroits avec des souches circulant aux États-Unis, en Europe et dans d’autres pays africains.
Implications pour la Santé Publique
Cette étude met en lumière l’importance d’une surveillance génomique en temps réel pour anticiper les résurgences et adapter les stratégies de lutte. Les BA.4 et BA.5, bien que souvent asymptomatiques dans les cas étudiés, ont contribué à une hausse des hospitalisations, notamment chez les personnes âgées.
Les auteurs soulignent la nécessité de :
- Renforcer les capacités de séquençage en Afrique pour une détection rapide des variants émergents.
- Améliorer la coordination régionale pour suivre les introductions via les voyages internationaux.
- Maintenir des systèmes d’alerte précoce pour répondre efficacement aux futures vagues.
Conclusion
Cette recherche fournit des données précieuses sur l’évolution du SARS-CoV-2 au Cameroun et en Afrique. Elle démontre que les sous-variants BA.4 et BA.5 ont joué un rôle clé dans la cinquième vague, tout en soulignant l’importance d’une surveillance continue pour faire face aux défis posés par les variants futurs.
Référence
Otshudlema, J.O. et al. (2025). Initial detection of SARS-CoV-2 Omicron BA.4 and BA.5 sub variants associated with the onset of the fifth wave of COVID-19 in Cameroon. Medical Research Archives, 13(1). DOI : 10.18103/mra.v13i1.6155.
Cet article est une adaptation simplifiée de l’étude originale à des fins de vulgarisation. Pour plus de détails, consultez le document complet.
