Cette étude explore le développement d’anticorps spécifiques contre la protéine p24 du VIH chez des couples hétérosexuels sérodiscordants au Nigeria. Les résultats montrent que 62,5 % des participants ont produit une réponse immunitaire contre p24, avec une prédominance d’IgM (29,7 %) et d’IgG3 (25 %). Ces anticorps pourraient jouer un rôle dans la protection contre l’infection, bien que leur efficacité ne soit pas encore établie.
L’étude révèle que la réponse immunitaire anti-p24 chez les partenaires séronégatifs n’est pas influencée par celle de leur partenaire séropositif, suggérant un mécanisme indépendant. Aucun facteur prédictif (charge virale, compte de CD4, etc.) n’a été identifié pour expliquer cette réponse. Les chercheurs soulignent l’importance d’intégrer p24 dans les stratégies vaccinales, malgré les défis liés à sa faible immunogénicité.
Menée auprès de 64 participants, l’étude utilise des techniques ELISA optimisées pour détecter les anticorps. Les données indiquent une variabilité importante des réponses, avec un écart interquartile de 0,25 pour les IgG. Ces travaux ouvrent la voie à des recherches futures sur le potentiel protecteur des anticorps anti-p24, notamment dans les pays à faible revenu.
