Une étude menée dans la région du Centre au Cameroun a révélé que 7,4 % du personnel de santé (HP) était infecté par le SARS-CoV-2, avec une prévalence plus élevée chez les cliniciens (73,5 %) que chez les non-cliniciens (26,5 %). Parmi les 458 participants, 40,2 % présentaient des anticorps IgG/IgM, indiquant une exposition antérieure au virus. Les départements les plus touchés étaient les laboratoires (24,5 %), la médecine interne (16,3 %) et les urgences (10,9 %).
Les déterminants de l’infection comprenaient le statut clinique (OR ajusté = 0,29) et l’utilisation régulière de masques (OR ajusté = 0,44). Près de la moitié (43,7 %) des HP avaient été en contact avec le virus, soit par infection active, soit par présence d’anticorps. Cependant, 47 % des cas PCR-positifs n’avaient pas d’anticorps détectables, soulignant des lacunes dans l’immunité naturelle.
Seuls 24 % des HP avaient reçu une formation sur la prévention des infections, et moins de la moitié disposaient d’équipements de protection individuelle (EPI). Les structures de niveau central étaient mieux équipées que celles en périphérie. L’étude conclut à la nécessité de renforcer la vaccination, la formation et l’accès aux EPI pour préparer le système de santé aux futures pandémies.
