Une étude menée au Cameroun a évalué l’efficacité prédictive des thérapies doubles (TD) associant des inhibiteurs de l’intégrase (INSTI) et des inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse de deuxième génération (2nd-Gen-NNRTI) chez des patients en échec thérapeutique. Les résultats montrent que 92,3% des participants présentaient des mutations de résistance aux NNRTI, tandis que seulement 1,5% avaient des mutations de résistance aux INSTI.
Parmi les 2nd-Gen-NNRTI, l’étravirine, la doravirine et la rilpivirine ont démontré une sensibilité génotypique de 43,85%, 41,54% et 38,46% respectivement. Les INSTI comme le dolutégravir et le bitégravir ont affiché une efficacité élevée (97,69%), contre 92,31% pour l’elvitégravir et le raltégravir. Cependant, l’efficacité globale des TD était réduite chez les patients ayant échoué avec des NNRTI de première génération.
L’étude conclut que les TD combinant INSTI et 2nd-Gen-NNRTI pourraient être sous-optimales en cas d’échec thérapeutique antérieur, notamment dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Elle souligne l’importance des tests de résistance avant d’envisager des thérapies injectables à longue durée d’action, car seulement 6,8% des participants n’avaient aucune mutation de résistance.
