Une étude menée lors de la 33e Coupe d’Afrique des Nations (CAN) au Cameroun en 2022 a évalué l’efficacité du dépistage obligatoire du SARS-CoV-2 dans les fan zones. Sur 4 820 participants testés, 148 (3,1 %) ont obtenu un résultat positif au test antigénique rapide (Ag-RDT), mais seulement 19 cas ont été confirmés par PCR, révélant un taux de détection de 40,1 cas pour 10 000 personnes. Le variant Omicron (B.1.1.529) a été identifié dans tous les échantillons séquencés.
L’étude a rencontré plusieurs défis, notamment la difficulté à maintenir le dépistage obligatoire en raison de la pression des supporters et des acteurs économiques, ainsi que des problèmes d’assurance qualité des tests. Les temps d’attente élevés avant les matchs et les conditions de stockage inadéquates des kits ont compromis la fiabilité des résultats. Seuls 64 participants sur 148 positifs à l’Ag-RDT ont accepté un test PCR supplémentaire.
Malgré ces obstacles, l’initiative a permis de détecter des cas asymptomatiques et de surveiller les variants, soulignant l’importance des fan zones comme points de surveillance épidémiologique. Les auteurs recommandent une meilleure planification, incluant les parties prenantes locales et des protocoles renforcés, pour les futurs événements massifs en contexte épidémique.
