Une étude menée auprès de 40 participants (15 séronégatifs et 25 séropositifs) au Cameroun a révélé que des communautés spécifiques de microbiotes intestinaux, notamment *Lachnoclostridium sp32343-sp32393-sp32423*, pourraient servir de marqueurs de l’infection par le VIH. Les analyses ont montré que ces bactéries étaient plus abondantes chez les individus séropositifs, suggérant un lien entre la composition du microbiote et la présence du virus.
La recherche a également identifié des associations entre certains microbiotes et la progression de la maladie. Par exemple, Bacteroides vulgatus et Megamonas funiformis étaient liés à une charge virale élevée et à un faible taux de cellules CD4+ (<500 cellules/μL), tandis que Succinivibrionaceae sp56244 et Eubacterium rectale étaient associés à une charge virale réduite et à un taux de CD4+ plus élevé (500–1 500 cellules/μL). Ces résultats pourraient aider à mieux comprendre la dynamique de la maladie.
L’étude souligne l’importance du microbiote intestinal dans la gestion du VIH, ouvrant la voie à de futures recherches sur les mécanismes sous-jacents et les applications thérapeutiques. Les auteurs recommandent des études supplémentaires pour explorer le rôle fonctionnel de ces bactéries et leur potentiel dans le diagnostic et le pronostic de l’infection.
