Une étude transversale menée auprès de 163 patients VIH (51 naïfs de traitement et 112 sous traitement antirétroviral) à Yaoundé, Cameroun, a révélé une prévalence globale de candidose orale de 11 %. Les formes les plus courantes étaient l’érythémateuse (72,2 %) et la pseudomembraneuse (27,8 %). La candidose était significativement plus fréquente chez les patients naïfs de traitement (21,6 %) que chez ceux sous traitement (6,3 %), soulignant l’effet protecteur des antirétroviraux.
L’étude a montré un lien étroit entre la candidose orale et l’immunodépression. Parmi les patients atteints, 77,8 % avaient un taux de CD4 inférieur à 200 cellules/mm³. De plus, 83,3 % des cas étaient associés à une charge virale élevée (≥1000 copies/ml), confirmant le rôle de la réplication virale active dans le développement de cette infection opportuniste.
Les résultats soulignent l’importance du suivi des patients sous traitement antirétroviral, notamment en cas d’échec virologique ou immunologique. Une hygiène buccale inadéquate a également été identifiée comme facteur de risque. L’étude propose un algorithme de prise en charge pour les patients à charge virale élevée ou avec un faible taux de CD4, afin de prévenir et traiter la candidose orale.
