Une étude menée au Cameroun sur 759 patients en échec thérapeutique (première ou deuxième ligne) révèle une résistance élevée aux antirétroviraux. La durée médiane de traitement était de 63 mois, avec une charge virale médiane de 138 666 copies/mL et un taux de CD4 médian de 153 cellules/μL. Ces chiffres indiquent une détection tardive des échecs, favorisant l’accumulation de mutations.
La résistance globale était de 93 %, avec des taux spécifiques de 86 % pour les INTI, 90 % pour les INNTI et 14 % pour les IP/r. Après un échec de première ligne, le TDF n’était potentiellement actif que chez 36 % des patients, tandis que le DRV/r conservait une efficacité de 87 % après un échec de deuxième ligne. Ces résultats soulignent les limites d’une transition aveugle vers le TLD.
L’étude recommande un suivi renforcé et des tests de résistance pour guider les changements de traitement, notamment pour éviter les échecs liés au TLD en monothérapie fonctionnelle. La diversité génétique du VIH (36 clades identifiés, dont 60 % de CRF02_AG) complique la gestion, mais ne semble pas influencer directement la résistance ou la réponse immunovirologique.
