Une étude transversale menée de mars à avril 2021 à l’Université Catholique d’Afrique Centrale (Yaoundé, Cameroun) a révélé une séroprévalence globale de 27 % d’anticorps SARS-CoV-2 chez 547 étudiants. Parmi les cas positifs, 89,9 % présentaient des IgG (infection passée), 6,7 % des IgM (infection récente) et 3,4 % les deux. Les hommes étaient significativement plus touchés (34,4 %) que les femmes (24,9 %), et les étudiants de premier cycle (30 %) plus que ceux de cycle supérieur (20 %).
Les facteurs de risque associés incluaient le sexe masculin (OR : 1,61), les spécialités en sciences de laboratoire médical (OR : 2,8) et en soins infirmiers (OR : 2,6). Aucune différence significative n’a été observée selon l’âge, le statut marital ou le district de résidence. Les tests rapides Panbio™ ont été utilisés, avec une sensibilité/spécificité élevée (96,2 %/100 % pour le sang capillaire).
L’étude souligne une circulation importante et sous-déclarée du virus dans cette communauté universitaire, reflétant une transmission asymptomatique élevée durant la deuxième vague (52 271 cas officiels au Cameroun). Ces résultats appellent à renforcer les stratégies de dépistage et de prévention dans les milieux universitaires, où la promiscuité favorise la propagation du virus.
