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Prévalence du VHC et Risque Hépatique en Milieu Rural au Cameroun : Une Étude Révélatrice
octobre 23, 2023La pandémie de COVID-19 a profondément marqué les établissements d’enseignement supérieur à travers le monde, et le Cameroun n’a pas été épargné. Une étude récente menée à l’École des Sciences de la Santé de l’Université Catholique d’Afrique Centrale (ESS/UCAC) à Yaoundé révèle des chiffres édifiants sur la circulation du virus parmi les étudiants lors de la deuxième vague épidémique en 2021.
Une séroprévalence élevée et sous-estimée
Entre mars et avril 2021, 547 étudiants âgés de 18 ans et plus ont été testés pour détecter la présence d’anticorps anti-SARS-CoV-2. Les résultats montrent qu’un étudiant sur quatre (27 %) avait été exposé au virus. Parmi eux, la majorité (89,9 %) présentait des anticorps de type IgG, signe d’une infection antérieure, tandis que 6,7 % avaient des IgM, indiquant une infection plus récente.
Les hommes étaient significativement plus touchés que les femmes (34,4 % contre 24,9 %), une différence qui pourrait s’expliquer par des comportements sociaux plus risqués (fréquentation de lieux bondés, activités sportives, etc.). Autre constat marquant : les étudiants en premier cycle étaient plus infectés (30 %) que ceux en master ou doctorat (20 %), probablement en raison d’une plus grande mobilité et d’interactions sociales accrues.
Facteurs de risque et particularités
L’étude a identifié plusieurs facteurs associés à un risque accru d’infection :
- Spécialisation en laboratoire médical (OR : 2,8) et en sciences infirmières (OR : 2,6), sans doute lié à des stages en milieu hospitalier où l’exposition au virus était plus élevée.
- Résidence dans certains districts urbains comme Nkoldongo et Djoungolo, où la séroprévalence dépassait 30 %.
En revanche, l’âge, le statut marital ou le fait de vivre en zone urbaine ou rurale n’ont pas eu d’impact significatif sur les résultats.
Implications pour la gestion des épidémies en milieu étudiant
Ces résultats confirment que la transmission du SARS-CoV-2 a été largement sous-estimée au sein des universités camerounaises, notamment en raison du nombre élevé de cas asymptomatiques. Ils soulignent également l’importance des campagnes de dépistage ciblées et des mesures de prévention adaptées (port du masque, distanciation, sensibilisation) dans les environnements à forte densité comme les campus.
Alors que le Cameroun a officiellement enregistré 52 271 cas durant la deuxième vague, cette étude rappelle que le chiffre réel est probablement bien plus élevé, en particulier chez les jeunes adultes. Une meilleure compréhension de la dynamique épidémique dans les milieux universitaires pourrait aider à anticiper et à mieux gérer les futures vagues.
Source : Essomba et al. (2023), Influenza and Other Respiratory Viruses.
À retenir en 3 chiffres :
🔹 27 % des étudiants avaient des anticorps contre le SARS-CoV-2.
🔹 34,4 % des hommes infectés contre 24,9 % des femmes.
🔹 30 % de séroprévalence chez les étudiants en licence, contre 20 % en master/doctorat.
Cet article s’appuie sur une étude scientifique publiée en accès libre. Pour plus de détails, consultez l’article original ici.




