11ème Conseil scientifique du CIRCB

La situation du VIH dans le monde est en train de changer: les règles de traitement aussi, d’autant plus que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et d’autres institutions internationales promeuvent de nouvelles approches du traitement du VIH, avec l’introduction de nouveaux médicaments qui ne sont pas uniquement basés sur les traitements universels généraux, mais visent également un impact sur le traitement personnel en fonction des caractéristiques de chaque patient.

C’est dans ce contexte que les membres du Conseil scientifique du Centre International de Référence «Chantal BIYA» pour la recherche sur la prévention et la prise en charge du VIH/Sida (CIRCB) ont évalué les capacités du Centre à s’arrimer à cette nouvelle donne.

Le Pr. Carlo Federico Perno, qui présidait le Conseil scientifique, a déclaré que le CIRCB est le seul centre au Cameroun qui effectue des tests de résistance du VIH et est capable de connaître la cause de la résistance chez les patients en deuxième et troisième lignes en cas d’échec du traitement. Selon le Pr. Perno, ceci est pertinent dans la sélection des patients pour un traitement de deuxième ou de troisième ligne, et cela sera nécessaire pour ceux qui auront besoin des nouveaux médicaments anti-VIH.

«C’est un problème majeur aujourd’hui, car de nombreux patients ont fait face à une résistance aux médicaments anti-VIH et environ 20 à 25% des patients ont échoué au traitement au Cameroun. Et ceci justifie le bien-fondé du test de résistance pour obtenir les meilleurs résultats possibles », a expliqué le Pr. Perno. Il a en outre noté que le CIRCB est capable de faire des tests de résistance pour de nombreux patients afin de guider leur ligne de traitement et de connaître leur charge virale.

La session a été une occasion pour les membres du Conseil scientifique d’étudier ce que le Centre de recherche a fait pendant l’année, mais aussi sa capacité en 2020 de suivre correctement le traitement donné aux patients dans le pays, en particulier ceux qui sont résistants aux médicaments.

Le Pr. Alexis Ndjolo, Directeur Général du CIRCB, a déclaré qu’il s’agissait également d’une session consacrée à l’examen des 38 publications scientifiques réalisées au cours de l’année, tout en donnant des orientations pour la prochaine année, en mettant l’accent sur les nouveaux médicaments anti-VIH.

Le Dr Aubin Joseph Nanfack, chef du Laboratoire de Microbiologie et d’Immunologie du CIRCB, a déclaré que les 38 travaux scientifiques menés au Centre cette année contre 21 l’an dernier ont pour l’essentiel porté sur la transmission du VIH de la mère à l’enfant, la situation de la pharmaco-résistance du VIH, la coïnfection VIH-Hépatites et un vaccin contre le paludisme dans les zones où le VIH est prédominant.

© CT 20/11/2019