Meyomessala: des parchemins pour des apprenants de l’IAI
février 19, 2018FORMATION PRATIQUE SUR LA QUALITE AU LABORATOIRE
avril 12, 2018Question 1 : Vous êtes un des co-auteurs de la publication scientifique intitulée « HIV-1 transmission and survival according to feeding options in infants born to HIV infected women in Yaoundé, Cameroon» parue à BMC Pediatrics, pouvez-vous nous présenter les grandes conclusions que l’on doit retenir de ce travail ?
Réponse 1: Le Cameroun fait partir des 22 pays prioritaires pour l’élimination mondiale de la transmission du VIH de la mère à l’enfant. Tenant compte de l’importance épidémiologique du VIH chez les femmes au Cameroun, il est donc capital de mettre en place des stratégies efficientes pour s’assurer que toutes les mères séropositives au VIH mettent au monde des enfants sains.
Comme attendus, nos résultats confirment que la prise continue des antirétroviraux (ARV) est capitale pour empêcher de nouvelles infections du VIH chez les enfants durant la grossesse et l’allaitement. Egalement, l’allaitement mixte (laits artificiel et maternel combinés) contribue grandement à la transmission du VIH chez l’enfant, alors que la pratique exclusive soit de l’allaitement maternel ou de l’allaitement artificiel diminue considérablement ce risque. De plus, la pratique de l’allaitement mixte paraît également associée à un risque important de mortalité infantile.
Question 2 : Quel est l’intérêt de ce travail dans la lutte contre la pandémie à VIH ?
Réponse 2: En général, ce travail vient répondre aux besoins d’évidences locales pour davantage prévenir la transmission du VIH d’une maman à son bébé.
Sur la base de nos évidences, il faudrait que la pratique exclusive de l’allaitement maternel protégé (avec bonne observance à la prise des ARV) soit vulgarisée dans notre contexte, pour son double bénéfice: (1) prévenir l’infection chez l’enfant et(2) réduire la mortalité infantile. Scientifiquement, ce double bénéfice est soutenu par les nutriments et les éléments de défense du corps humain (anticorps notamment) présents dans le lait maternel que reçoit l’enfant : on parle d’immunité passive acquise naturellement par l’enfant de sa mère.
Question 3 : Quelles sont les perspectives à votre niveau dans les travaux sur le VIH pédiatrique ?
Réponse 3:Nos perspectives sont nombreuses. Prioritairement, dans notre contexte, nous devons maitriser :(1) la fraction étiologique du risque de transmission verticale du VIH durant la gestation, par comparaison à celle de l’accouchement; (2) les autres facteurs locaux pouvant influencer le niveau d’observance à la PTME et la suppression de la charge virale chez les femmes enceintes ou allaitantes, gage du succès en PTME; (3) les stratégies pour combattre la multi-résistance du VIH aux ARV chez les enfants infectés; etc.
Ces efforts vont davantage contribuer à l’atteinte des cibles 90-90-90 d’ici 2020, afin d’implémenter des bases efficientes en vue de l’initiative « Start free, Stay free, AIDS free » d’ici 2030.



