C’est un duo à éviter dans l’organisme : la combinaison VIH/Hépatites. Chacune de ces maladies est déjà dangereuse, parce que traînant son lot de désagréments. Et mises ensemble, l’association est mortelle. C’est pour trouver des stratégies capables de rallonger les jours de vie des patients déjà porteurs de ces deux affections que le Centre International de Référence Chantal BIYA (CIRCB) a organisé un atelier international sur le management de cette co-infection. Prennent part à ces travaux, des experts nationaux, ceux venus d’Italie et des Etats-Unis. Mais également le Dr. Claire Mulanga Tshidibi, représentante pays de l’ONUSIDA. Selon elle, « cet atelier vient à point nommé. Ceci parce que nous avons besoin des données réelles qui vont nous permettre de prendre des décisions de santé publique ».
Comme le disent les experts, la co-infection fragilise le patient, sans donner des signes apparents. C’est pour cette raison que le Pr. Alexis Ndjolo, Directeur du CIRCB, pense qu’il est important de mettre en place des approches devant améliorer non seulement le diagnostic, mais aussi la prise en charge de tels cas à travers le pays. « Le CIRCB a pour mission de disposer de données fiables. C’est pour cela que nous avons fait appel à ces praticiens qui viennent de tout le pays pour échanger et trouver les meilleurs moyens pour atteindre les trois 90 », ajoute-t-il.
Le problème de co-infection VIH/Hépatites est réel au Cameroun. Des statistiques indiquent qu’au moins 7% des patients porteurs du VIH ont l’hépatite B ou C. « C’est préoccupant parce que beaucoup ne connaissent pas leur statut et ils vont certainement vers une cirrhose du foie, un cancer et puis vers la mort si rien n’est fait », regrette la représentante pays de l’ONUSIDA. En donnant le coup d’envoi de ces assises, le Pr. Alexis Ndjolo a indiqué que « cet atelier vise à renforcer les capacités dans le management des co-infrections VIH/Hépatites. Nous devons sortir d’ici bien armés, tant pour la prévention que pour la bonne prise en charge des malades. Nous devons trouver des solutions adaptées à notre environnement », a-t-il fait savoir.