Améliorer les diagnostics de la leucémie, des cancers du système lymphatique appelés lymphomes et des maladies immunitaires. C’est le défi que s’est fixé le Centre International de Référence Chantal BIYA (CIRCB) au cours d’une rencontre scientifique qui a réuni des experts venus de la France, de la Suisse et du Maroc du 25 au 28 Octobre 2017.
Au cours des travaux ayant pour cible médecins, biologistes et techniciens de laboratoire, il a été question de dresser un état des lieux de la prise en charge de ces maladies au Cameroun. Bien qu’effectif, le suivi des patients exige l’apport d’une nouvelle technique pas assez répandue au Cameroun. D’où le choix porté sur la cytométrie en flux. Il s’agit d’une technique permettant de faire défiler des particules, des molécules ou des cellules à grande vitesse dans le faisceau d’un laser, en les comptant et en les caractérisant. Ceci parce que les cytomètres sont disponibles dans les laboratoires de référence au Cameroun, à l’instar du CIRCB et du Centre Pasteur. En plus des analyses des CD4 et CD8, ces institutions pourraient en même temps être utiles aux diagnostics des leucémies, lymphomes et des déficits immunitaires primitifs au Cameroun.
Pour le Pr. Paul Ndom, oncologue, bien que la prise en charge des leucémies soit une réalité au Cameroun, quelques difficultés persistent. « Les médicaments que l’on prescrit aux malades ne sont pas toujours disponibles. La prise en charge d’une leucémie exige un protocole de trois ou quatre médicaments et s’il manque un seul au malade, il a des problèmes. Le suivi des malades demande des examens qui ont un coût », explique-t-il.
Le CIRCB, centre de référence spécialisé dans la recherche sur le VIH, par cet atelier, reste dans sa logique : celle de mener des recherches spécialisées pour venir à bout du VIH, du Sida et des maladies opportunistes qui surviennent à la suite de l’infection. « A côté des recherches spécifiques sur la prévention et la prise en charge des malades infectés par le VIH, nous sommes tenus d’accompagner aussi la prise en charge et le diagnostic de ces autres maladies. C’est notre façon d’apporter notre appui à cette formation. Il ne suffit pas de faire des recherches, mais de donner les résultats et de les mettre au profit des prescripteurs pour que les malades soient traités de la meilleure façon », a conclu le Pr. Alexis Ndjolo, Directeur du CIRCB.