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mars 23, 2023Une étude récente publiée dans Retrovirology révèle des mécanismes clés par lesquels le VIH-1 sous-type C neutralise nos défenses immunitaires. Les chercheurs se sont particulièrement intéressés à la protéine virale Nef et sa capacité à désactiver SERINC5, une protéine humaine qui normalement empêche le virus d’infecter de nouvelles cellules.
Nef, un couteau suisse viral
La protéine Nef du VIH agit comme un outil multifonction :
- Elle fait disparaître les récepteurs CD4 des cellules infectées (pour éviter la réinfection)
- Elle masque les marqueurs HLA (pour échapper au système immunitaire)
- Elle neutralise SERINC5 (pour augmenter l’infectiosité des nouveaux virus produits)
L’étude a testé 106 versions différentes de Nef provenant de patients récemment infectés. Résultat surprenant : la capacité à éliminer SERINC5 varie énormément d’un virus à l’autre (de 0% à 100% d’efficacité par rapport à une souche de référence).
Des conséquences inattendues
Contrairement aux attentes :
- La régulation de SERINC5 ne prédit pas directement l’évolution de la maladie
- Pourtant, c’est la fonction de Nef qui contribue le plus (coefficient de -5.32) à son efficacité globale
- Certaines mutations naturelles réduisent cette activité jusqu’à 92%
Les chercheurs ont identifié 15 variations génétiques qui augmentent ou diminuent cette capacité. Par exemple, le changement d’un seul acide aminé en position 173 (mutation 173T) suffit à rendre Nef presque incapable de neutraliser SERINC5.
Perspectives thérapeutiques
Ces découvertes ouvrent plusieurs pistes :
- Comprendre pourquoi certaines souches sont plus virulentes
- Identifier des cibles pour de nouveaux médicaments
- Concevoir des vaccins visant spécifiquement les formes les plus dangereuses de Nef
L’étude souligne aussi l’importance de considérer les différences entre sous-types viraux, car ces mécanismes pourraient varier selon les régions du monde.
Pour aller plus loin : L’article original est disponible en libre accès sous licence Creative Commons. Les séquences virales étudiées sont accessibles via GenBank. Voir l’article
Note : Ces travaux ont été soutenus par le réseau SANTHE et le Wellcome Trust, avec la participation de chercheurs d’Afrique du Sud, du Canada et des États-Unis.




