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Pendant la pandémie de COVID-19, les tests rapides antigéniques (Ag-RDT) ont été promus comme un outil clé pour surveiller la propagation du virus, en particulier dans les pays à ressources limitées. Une étude menée en 2022 à Douala et Yaoundé, au Cameroun, a évalué l’acceptabilité et les résultats de ces tests en dehors des structures hospitalières. Les résultats révèlent des défis importants en matière d’adoption, malgré une perception globalement positive.
Une faible participation malgré les efforts de sensibilisation
Sur les 11 945 personnes sensibilisées dans des lieux publics tels que les marchés, les gares routières et les stades, seulement 20,5 % (2 449) se sont rendues aux points de test mobiles. Parmi elles, 1 864 ont été incluses dans l’étude, avec une répartition presque égale entre ceux qui ont accepté à la fois le test et l’enquête (50,6 %) et ceux qui ont refusé le test mais participé à l’enquête (46 %).
Un taux de positivité très bas, mais des enseignements précieux
Le taux de positivité s’est avéré extrêmement faible (0,7 %, soit seulement 7 cas sur 1 006 tests réalisés), ce qui reflète probablement la baisse des infections au moment de l’étude. Cependant, les données ont mis en lumière des obstacles majeurs à l’adoption des tests :
- 33,8 % des refus étaient dus à l’absence de besoin perçu.
- 26,3 % évoquaient un inconfort lié au prélèvement nasal.
- 47 % des réfractaires doutaient de la fiabilité des résultats, contre 79 % parmi ceux qui ont accepté le test.
Qui a accepté de se faire tester et pourquoi ?
L’analyse montre que certains groupes étaient plus enclins à accepter le dépistage :
- Les hommes (63,6 % des testés).
- Les personnes de plus de 50 ans (21,4 % des testés).
- Les personnes symptomatiques (12,1 % des testés).
Parmi les participants testés, 96 % ont jugé le test facile à réaliser, et 71,8 % ont estimé que le dépistage en milieu communautaire était plus accessible qu’à l’hôpital.
Des leçons pour les futures épidémies
L’étude souligne la nécessité de :
- Combattre la désinformation pour renforcer la confiance dans les tests.
- Améliorer le confort des tests, par exemple en privilégiant les prélèvements nasaux moins invasifs.
- Créer une demande en expliquant mieux l’utilité du dépistage, même en l’absence de symptômes.
Conclusion
Bien que les tests rapides en milieu communautaire aient été perçus comme accessibles et utiles, leur adoption réelle reste limitée. Les autorités sanitaires doivent travailler sur les freins psychologiques et logistiques pour mieux préparer les réponses aux futures pandémies.
Source : Djikeussi et al., American Journal of Tropical Medicine and Hygiene (2024).
FAQ
Q : Pourquoi si peu de personnes ont-elles accepté le test ?
R : Les principaux motifs de refus étaient le manque de besoin perçu et l’inconfort du prélèvement nasal.
Q : Le taux de positivité était-il significatif ?
R : Non (0,7 %), mais l’étude a été menée en période de faible circulation du virus.
Q : Comment améliorer l’adoption des tests à l’avenir ?
R : En renforçant la communication, en simplifiant les procédures et en ciblant mieux les populations à risque.




