11ème Conseil scientifique du CIRCB
novembre 20, 2019LE CIRCB ET l’INSTITUT UNIVERSITAIRE EVANGELIQUE DU CAMEROUN (IUEC) SE METTENT EN PARTENARIAT
décembre 11, 2019Les informations du Centre international de référence «Chantal Biya» pour la recherche sur la prévention et la prise en charge du VIH/Sida (CIRCB) révèlent que les directives nationales pour la prévention et la gestion du VIH ont été révisées au Cameroun ; l’accent étant mis sur les stratégies de prévention et de contrôle de la résistance aux médicaments anti-VIH au niveau programmatique. C’est dans ce contexte, un atelier national de virologie sur les nouvelles lignes directrices et straes de lutte contre le VIH / SIDA et la lutte contre la pharmaco-résistance s’est tenu au CIRCB à Yaoundé.
Lors de l’ouverture de l’atelier le 21 novembre 2019 par le Secrétaire d’État au ministère de la Santé publique chargé des épidémies et des pandémies, Alim Hayatou, il a été révélé que les directives sur le traitement du VIH étaient entrain de changer; de nouvelles thérapies sont mises au point et les experts doivent savoir comment mettre correctement les patients sous traitement. Le Professeur Carlo-Federico Perno, Président du Conseil Scientifique du CIRCB, a déclaré lors de l’atelier que le personnel des différents centres de traitement du VIH au Cameroun devait savoir comment utiliser correctement les nouveaux traitements thérapeutiques, d’autant plus qu’il existe une augmentation de la pharmaco-résistance du VIH, notamment parmi les patients qui sont nés avec le virus.
Selon le Professeur Perno, cela pose un problème majeur, car il s’agit d’un virus provenant d’un autre patient déjà en traitement. En tant que tel, la première ligne de traitement ne sera pas efficace pour un patient né avec le virus qui était déjà sous traitement. Avec la baisse significative de 50% de la prévalence du VIH (passant de 5,4% en 2004 à 2,7% en 2018) et la couverture croissante du traitement antirétroviral sur tout le territoire national, le risque d’émergence et de transmission de la résistance aux médicaments anti-VIH devient de plus en plus important.
Dans ce cadre, le Professeur Alexis Ndjolo, Directeur Général du CIRCB, a déclaré que les lignes directrices nationales garantiraient l’application translationnelle des résultats générés principalement par le CIRCB, pour une gestion clinique adéquate des patients en fonction des réalités locales, et que sa mise en œuvre prenne en compte les besoins et les défis programmatiques.
L’atelier a permis aux participants de comprendre les composants essentiels de la nouvelle gestion nationale de la pharmaco-résistance contre le VIH et de traduire en application les données probantes récemment générées par le CIRCB pour améliorer la prévention et le contrôle de la pharmaco-résistance chez les enfants, les adolescents et les adultes vivant avec le VIH au Cameroun. Les participants à l’atelier ont également discuté de la meilleure manière de traiter les 20 à 25% d’africains déjà confrontés à une pharmaco-résistance au VIH et ayant échoué aux traitements de première et de deuxième intentions. Selon les experts, il est difficile de traiter ces patients avec le simple traitement universel établi de première et de deuxième lignes. Ces patients auront besoin d’un traitement personnalisé.


