Découverte majeure : des anticorps contre le VIH p24 chez des couples sérodiscordants au Nigeria
avril 30, 2024
Comment le traitement antirétroviral améliore l’immunité des patients VIH : une étude révélatrice
mai 4, 2024Une récente étude pilote menée en Nigeria révèle que près de 90 % des patients séropositifs suivis dans deux hôpitaux de l’État d’Anambra ont développé des anticorps naturels ciblant la protéine Nef du VIH. Cette découverte ouvre de nouvelles perspectives dans la lutte contre le sida, alors que la communauté scientifique cherche toujours un vaccin efficace contre ce virus complexe.
Une réponse immunitaire inattendue
L’étude, publiée dans la revue GSC Biological and Pharmaceutical Sciences, s’est concentrée sur 16 patients sous traitement antirétroviral (TARV). Parmi eux, 14 présentaient des anticorps dirigés contre la protéine Nef, un élément clé du VIH qui aide le virus à échapper au système immunitaire. Les anticorps les plus fréquents étaient les IgG et les IgM (31 % chacun), tandis que les IgG1 étaient les moins répandus (19 %).
Fait intéressant, aucun lien n’a été trouvé entre la présence de ces anticorps et des facteurs comme l’âge, le niveau d’éducation ou le statut immunitaire des patients (le taux moyen de CD4+ était de 438 cellules/mm³). Cela suggère que cette réponse immunitaire pourrait être plus répandue qu’on ne le pensait.
Pourquoi la protéine Nef est-elle importante ?
La protéine Nef est souvent négligée dans la recherche vaccinale, car les efforts se concentrent traditionnellement sur l’enveloppe du VIH. Pourtant, Nef joue un rôle crucial dans la progression de l’infection en perturbant la réponse immunitaire. Si des anticorps naturels contre cette protéine existent, pourraient-ils être exploités pour renforcer l’immunité ?
Des essais cliniques passés, comme l’étude STEP, ont montré que cibler Nef seul ne suffisait pas à bloquer l’infection. Cependant, combinée à d’autres approches (nanotechnologies, peptides pénétrants), cette piste pourrait contribuer à de futures stratégies thérapeutiques ou préventives.
Prochaines étapes : élargir la recherche
Cette étude présente des limites, notamment son petit échantillon et l’absence de tests répétés. Mais elle offre une base solide pour approfondir les recherches sur les réponses immunitaires non conventionnelles au VIH. Les auteurs soulignent la nécessité d’explorer davantage les protéines virales accessoires, au-delà de l’enveloppe, pour concevoir des vaccins plus efficaces.
En résumé :
- 87,5 % des patients avaient des anticorps anti-Nef.
- 31 % des réponses concernaient les IgG et IgM.
- 438 cellules/mm³ : taux moyen de CD4+ chez les participants.
Ces résultats rappellent que la quête d’un vaccin contre le VIH doit explorer toutes les pistes, y compris celles qui semblaient secondaires. La protéine Nef pourrait bien devenir une pièce maîtresse dans ce puzzle scientifique.




