
Déterminants de la réponse immunovirologique chez les enfants et adolescents vivant avec le VIH au Cameroun : une étude révélatrice
février 14, 2024
La Variole du Singe en Milieu Rural Camerounais : Facteurs de Risque et Enjeux de Santé Publique
mars 1, 2024La République du Congo fait face à une épidémie généralisée de VIH/SIDA, avec des défis majeurs en matière de prévention, de traitement et de suivi des patients. Une étude récente publiée dans l’International Journal of Advances in Engineering and Management (2024) révèle des lacunes critiques dans la réponse nationale, malgré les efforts engagés.
Une Épidémie aux Disparités Régionales Marquées
En 2016, la prévalence nationale du VIH était estimée à 5%, mais avec des variations importantes selon les régions : 11,3% à Dolisie, 9,9% à Pointe-Noire, et seulement 1,5% dans la Cuvette Ouest. Les femmes sont particulièrement touchées, représentant près des deux tiers des adultes infectés (61 000 sur 91 000). Bien que les traitements antirétroviraux (ARV) soient gratuits depuis 2008, des ruptures de stock fréquentes et un manque d’infrastructures limitent leur accessibilité.
Des Efforts de Prévention et de Traitement Insuffisants
Les programmes de prévention peinent à atteindre leurs objectifs. En 2018, seulement 39,7% des préservatifs masculins et 1,2% des féminins ont été distribués, reflétant une faible sensibilisation. Le dépistage mobile a touché à peine 0,4% de la population cible, malgré un taux d’acceptation élevé (94,6%). Du côté de la transmission mère-enfant, seuls 56,4% des enfants nés de mères séropositives ont reçu des ARV, et le taux global de transmission (incluant l’allaitement) s’élève à 25,6%.
Un Manque Criant de Données et de Financements
L’absence de statistiques récentes sur les décès liés au VIH illustre les faiblesses du système de surveillance. Le budget national consacré à la lutte contre le SIDA reste minimal, dépendant largement des financements internationaux. Les objectifs de l’OMS (90-90-90) sont loin d’être atteints : en 2017, seulement 5% des patients éligibles avaient accès aux ARV.
Conclusion : Un Besoin Urgent d’Actions Concrètes
Pour inverser la tendance, un engagement politique fort et des investissements durables sont indispensables. Sans mesures drastiques, l’épidémie continuera de peser lourdement sur la santé publique congolaise.
Chiffres Clés à Retenir :
- 91 000 adultes vivant avec le VIH en 2017.
- 25,6% de taux de transmission mère-enfant.
- 5% des patients sous traitement antirétroviral en 2017.
Source : Ghoma Linguissi et al., 2024, IJAEM.
Cet article met en lumière les défis persistants dans la lutte contre le VIH/SIDA en République du Congo, soulignant l’urgence d’une réponse coordonnée et mieux financée.




