Un centre multimédia ouvert à Mekoto
mars 13, 2021COMMUNIQUE RADIO-PRESSE
septembre 9, 2021Alors que la pandémie de COVID-19 évolue, les variants du SARS-CoV-2 continuent de circuler, parfois avec de nouvelles caractéristiques. Une étude récente menée au Cameroun entre décembre 2022 et mars 2023 a permis d’identifier les sous-variants dominants lors d’une légère résurgence des cas. Les résultats, publiés dans PLOS Global Public Health, mettent en lumière des souches préoccupantes et soulignent l’importance de la surveillance génomique.
Quels Sont les Variants en Circulation ?
Parmi les 737 personnes testées, 42 se sont révélées positives au COVID-19. Grâce au séquençage génomique, les chercheurs ont analysé 13 échantillons et identifié quatre sous-variants principaux :
- BA.5 (3 cas)
- BQ.1.1 (4 cas)
- XBB.1 (4 cas)
- Deux recombinants atypiques BA.4.6/XBB.1
Ces variants appartiennent tous à la lignée Omicron, connue pour sa haute transmissibilité mais généralement associée à des symptômes moins graves.
Profil des Patients et Symptômes
L’étude révèle que la majorité des cas séquencés concernaient des femmes (70%), avec un âge moyen de 34 ans. Fait notable : 70% des patients n’étaient pas vaccinés. Les charges virales détectées étaient élevées, avec une médiane de 22,23 pour le gène N et 24,09 pour le gène ORF, ce qui suggère une forte contagiosité.
Les symptômes les plus fréquents étaient :
- Maux de tête (7 cas)
- Fièvre (6 cas)
- Toux (4 cas)
Aucun cas grave n’a été signalé, confirmant la tendance mondiale vers des formes moins sévères avec Omicron.
Pourquoi Ces Résultats Sont-Ils Importants ?
L’émergence de recombinants BA.4.6/XBB.1 est particulièrement intéressante. Ces variants hybrides, issus de la combinaison de deux sous-lignées, pourraient posséder des propriétés échappant partiellement à l’immunité. Bien que les cas restent bénins, leur détection montre que le virus continue de muter, justifiant une surveillance accrue.
Les auteurs insistent sur la nécessité de renforcer le séquençage génomique en Afrique, où les données restent limitées. Une meilleure traque des variants permettrait d’anticiper d’éventuelles vagues et d’adapter les stratégies vaccinales.
Conclusion
Cette étude camerounaise confirme que les sous-variants d’Omicron (XBB.1, BQ.1.1) dominent toujours, avec l’apparition occasionnelle de recombinants. Si les symptômes restent légers, la circulation de nouvelles souches rappelle que le COVID-19 n’a pas disparu. La vigilance et la vaccination demeurent essentielles pour limiter les risques, surtout chez les populations vulnérables.
Source : Fokam et al. (2024), PLOS Global Public Health.
Vous voulez en savoir plus ? Consultez l’étude complète ici ou suivez les recommandations sanitaires locales pour vous protéger.




