Une étude menée dans trois universités privées du Cameroun a évalué la performance des tests sérologiques (IgM/IgG) et moléculaires (RT-PCR) pour détecter le COVID-19. Sur 291 participants, dont 80 % étaient asymptomatiques, le taux de positivité par RT-PCR était de 21,31 %. Les femmes étaient significativement plus touchées que les hommes (28,76 % contre 13,04 %), et les étudiants de Bangangté présentaient un taux d’infection plus élevé que ceux de Yaoundé (25,25 % contre 12,90 %).
Les tests sérologiques ont révélé une séropositivité globale de 24,4 % pour les IgG et de 20,62 % pour les IgM. Parmi les participants IgM+/IgG+, 82,35 % avaient également un test RT-PCR positif, tandis que 7,22 % des IgM-/IgG- étaient positifs à la RT-PCR. Ces résultats soulignent des discordances entre les profils sérologiques et moléculaires, suggérant que les tests ciblant le virus (RT-PCR ou antigènes) sont plus fiables pour le diagnostic précoce.
L’étude conclut à la nécessité de stratégies de préparation et de réponse rapides dans les établissements universitaires face aux pandémies. Elle recommande de privilégier les tests moléculaires pour le diagnostic et les tests sérologiques pour les enquêtes de séroprévalence. Les auteurs mettent en avant l’importance d’adapter les outils diagnostiques en fonction du contexte épidémiologique et des variants circulants.
