L’étude compare les réponses des sous-classes d’anticorps IgG1 et IgG3 spécifiques aux antigènes MSP3 et UB05 chez des enfants camerounais vivant dans des zones à transmission palustre faible (pluviométrie monomodale) et élevée (pluviométrie bimodale). Dans les zones à faible transmission, les enfants négatifs au paludisme présentent des niveaux significativement plus élevés d’IgG1 et IgG3 spécifiques à UB05, tandis que dans les zones à haute transmission, ces réponses sont plus fortes pour MSP3.
Chez les enfants asymptomatiques infectés par Plasmodium falciparum, les IgG1 spécifiques à MSP3 sont dominantes dans les deux zones, alors que les IgG3 spécifiques à UB05 sont plus élevées. Les IgG2 et IgG4, considérées comme non protectrices, varient également selon l’antigène et la zone, avec des niveaux plus élevés d’IgG2 pour UB05 en zone bimodale.
L’étude suggère que UB05 pourrait être un meilleur marqueur d’immunité naturelle dans les zones à faible transmission, tandis que MSP3 serait plus pertinent dans les zones à haute transmission. Ces résultats soulignent l’importance des conditions climatiques et de l’exposition répétée au parasite dans la modulation des réponses immunitaires, avec des implications pour le développement de vaccins.
