Une étude menée à Yaoundé, Cameroun, de février à juillet 2022, a évalué la prévalence des anticorps anti-SARS-CoV-2 chez 2449 participants, dont 67,5 % avaient reçu au moins une dose de vaccin. Les résultats ont révélé une séroprévalence globale de 81,1 %, avec une immunité plus élevée chez les vaccinés (84,6 %) que chez les non-vaccinés (73,9 %). Les vaccins à ARNm, Pfizer et Moderna, ont induit une meilleure réponse immunitaire que les autres vaccins.
L’analyse a montré que les doses de rappel (OR = 1,36) et un délai post-vaccination ≤5 mois (OR = 1,64) étaient associés à une plus forte prévalence d’anticorps. Les vaccins Pfizer (OR = 2,07) et Moderna (OR = 1,52) se sont distingués par leur efficacité supérieure. Cependant, une diminution rapide des anticorps a été observée après 5 mois, soulignant la nécessité de mettre à jour les vaccins face aux nouveaux variants.
Malgré une couverture vaccinale limitée, l’étude confirme l’importance de la vaccination pour réduire les infections (2,6 % chez les vaccinés contre 5,6 % chez les non-vaccinés). Les auteurs recommandent de privilégier les vaccins à ARNm et d’envisager des rappels réguliers pour maintenir l’immunité, notamment dans les pays tropicaux où les variants émergents pourraient compromettre la protection acquise.
3 chiffres clés :
81,1 % : Prévalence globale des anticorps anti-SARS-CoV-2 dans l’étude.
84,6 % : Séroprévalence chez les vaccinés contre 73,9 % chez les non-vaccinés.
5 mois : Délai moyen avant la diminution significative des anticorps post-vaccination.
