Cette étude évalue l’impact de la vaccination contre l’hépatite B (VHB) introduite en 2005 au Cameroun, en comparant la prévalence des marqueurs du VHB chez des enfants vaccinés et non vaccinés. Les résultats montrent une réduction significative de l’infection chez les enfants vaccinés, avec un taux d’antigène HBsAg de 1,05 % contre 9,41 % chez les non vaccinés. De même, le taux d’anticorps anti-HBc était de 2,10 % chez les vaccinés contre 12,94 % chez les non vaccinés. Ces chiffres confirment l’efficacité du programme de vaccination malgré des défis persistants.
L’étude révèle également que la réponse immunitaire post-vaccination était faible, avec seulement 4 enfants sur 95 développant une réponse protectrice (anti-HBs ≥ 10,0 UI/L). La majorité des enfants vaccinés (82,11 %) n’ont pas montré de réponse immunitaire détectable, ce qui pourrait s’expliquer par des facteurs comme la rupture de la chaîne du froid ou des conditions socio-économiques défavorables. Les marqueurs du VHB étaient principalement détectés chez les enfants non vaccinés et ceux âgés de plus de 10 ans.
En conclusion, bien que la vaccination ait réduit la prévalence du VHB, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour améliorer la réponse immunitaire et renforcer les programmes de vaccination. Les résultats soulignent l’importance de maintenir une couverture vaccinale élevée et d’optimiser les conditions de stockage des vaccins pour maximiser leur efficacité dans les régions tropicales comme le Cameroun.
