La République du Congo fait face à une épidémie généralisée de VIH/SIDA, avec des disparités régionales marquées. En 2016, la prévalence nationale était estimée à 5%, atteignant 11,3% à Dolisie et 9,9% à Pointe-Noire. Les femmes sont particulièrement touchées, représentant 61 000 des 91 000 adultes infectés. Malgré la mise en place de traitements antirétroviraux gratuits depuis 2008, les ruptures de stock et le manque de ressources entravent l’accès aux soins.
Les efforts de prévention et de traitement restent insuffisants. Seuls 39,74% des préservatifs masculins et 1,2% des féminins ont été distribués en 2018. Le dépistage mobile a atteint 0,4% de la population cible, avec 94,57% d’acceptation du test. Concernant la transmission mère-enfant, seulement 56,43% des enfants nés de mères séropositives ont reçu des antirétroviraux, et le taux de transmission global était de 25,6%.
Le manque de données et de financements aggrave la situation. Aucune statistique récente sur les décès liés au VIH n’est disponible, et le budget national alloué à la lutte reste faible, dépendant largement des fonds internationaux. L’objectif 90-90-90 de l’OMS est loin d’être atteint, avec seulement 5,05% des patients nécessitant un traitement y ayant accès. Un engagement politique fort et des mesures drastiques sont urgents pour inverser la tendance.
