L’étude CIPHER-ADOLA évalue la suppression virale (SV) chez 7 558 enfants, adolescents et jeunes adultes camerounais sous traitement antirétroviral (ART). Les résultats montrent un taux global de SV de 82,3 %, avec des variations significatives selon l’âge : 67,3 % chez les enfants de moins de 10 ans, 80,5 % chez les adolescents (10-19 ans) et 86,5 % chez les jeunes adultes (20-24 ans). Les régimes à base de dolutégravir (DTG) présentent la meilleure efficacité avec un taux de SV de 85,1 %, contre 80 % pour les régimes à base d’éfavirenz/névirpine et 65,6 % pour ceux à base de lopinavir/ritonavir.
Les facteurs indépendants associés à une non-suppression virale incluent le jeune âge, une durée prolongée de traitement (>36 mois), l’utilisation d’un traitement de base non-TDF/3TC et d’un médicament d’ancrage non-DTG. Les enfants de moins de 5 ans présentent le taux de SV le plus faible (61 %), soulignant les défis spécifiques à cette tranche d’âge. De plus, 21,1 % des patients en échec thérapeutique ont une virémie très élevée (>100 000 copies/mL), avec une proportion plus élevée chez les jeunes enfants.
L’étude conclut que la transition vers des régimes à base de DTG est essentielle pour améliorer la suppression virale, en particulier chez les enfants et les adolescents. Cependant, les taux actuels restent en dessous de l’objectif de 95 % fixé par l’ONUSIDA, appelant à des efforts renforcés pour optimiser les traitements et le suivi dans ces populations vulnérables.
