L’étude explore les changements dans les relations intergénérationnelles au Cameroun, où les personnes âgées occupent traditionnellement une place centrale comme figures d’autorité et transmetteurs de savoir. Cependant, la modernisation, l’urbanisation et l’accès aux nouvelles technologies remettent en question ce rôle, conduisant à une marginalisation des aînés. Les jeunes générations contestent de plus en plus leur légitimité, ce qui affecte leur sentiment d’utilité et leur santé.
Les résultats révèlent que les personnes âgées parlent en moyenne 1 196 mots lors des discussions, contre 495 pour les adolescents, reflétant une hiérarchie générationnelle persistante. Pourtant, 27 % des mots associés à la vieillesse ont une connotation négative, contre seulement 6 % pour la jeunesse, indiquant une perception plus critique des aînés. Les femmes âgées jouent un rôle éducatif clé, mais leur savoir expérientiel est dévalorisé par les technologies modernes.
L’étude souligne les risques pour la santé des personnes âgées, notamment l’isolement accru par la migration des jeunes vers les villes (77 % des plus de 60 ans vivent en zones rurales). La perte de leur rôle social pourrait réduire leur espérance de vie, comme le montrent des recherches antérieures. Des données supplémentaires sont nécessaires pour évaluer l’impact de ces changements sur leur bien-être dans un contexte africain en transition.
