L’étude explore les facteurs socio-démographiques maternels associés à la transmission verticale du VIH dans la région Nord du Cameroun, où le taux d’illettrisme et les mariages précoces sont élevés. L’objectif était d’identifier les groupes vulnérables pour mieux cibler les stratégies de prévention. Les données ont été recueillies auprès de 113 mères séropositives et leurs enfants dans quatre établissements de santé entre 2015 et 2016.
Parmi les 113 enfants, 25 étaient infectés par le VIH. Les mères sans éducation (32,1 % des participantes) et les veuves (10 %) présentaient un risque accru de transmission. Une éducation primaire réduisait ce risque de 68 %, tandis que le veuvage l’augmentait de 7 fois. L’âge maternel, la religion et l’emploi n’étaient pas significativement associés à la transmission.
L’étude souligne la nécessité de renforcer les campagnes de sensibilisation pour les mères peu éduquées et les veuves. Les limites incluent un échantillon restreint et une collecte de données limitée aux hôpitaux. Les auteurs recommandent des études futures avec un échantillon élargi et des questionnaires validés pour des conclusions plus généralisables.
