L’étude menée au Cameroun auprès de 546 patients sous traitement antirétroviral (ART) avec une charge virale indétectable (<40 copies/mL) révèle que seulement 5 patients (0,9%) ont présenté des résultats séronégatifs aux tests rapides (RDTs) et ELISA. Parmi eux, 4 cas (0,72%) étaient également négatifs pour l’ADN proviral, suggérant une absence d’infection ou un contrôle optimal de la réplication virale.
La séroreversion, phénomène rare caractérisé par la disparition des anticorps spécifiques au VIH, n’a pas été confirmée dans cette cohorte. Les résultats indiquent plutôt des cas potentiels de faux diagnostics initiaux, soulignant l’importance d’algorithmes de test fiables, notamment dans les régions où la prévalence du VIH diminue (2,7% au Cameroun en 2018).
L’étude met en évidence la nécessité d’utiliser des méthodes sensibles comme la PCR sur ADN proviral pour éviter les erreurs de diagnostic. Aucun des patients ne présentait de séroreversion complète, confirmant que l’ART ne modifie pas systématiquement la réponse immunitaire humorale, même après une médiane de 5 ans de traitement.
