Une étude menée à Yaoundé, Cameroun, a comparé la composition salivaire de 51 patients VIH-1 sous traitement antirétroviral (ART) à celle de 51 sujets séronégatifs. Les résultats ont révélé des modifications significatives dans les paramètres biochimiques salivaires des patients sous ART, notamment une diminution des concentrations de potassium, phosphore, albumine et créatinine, et une augmentation du sodium et du glutathion réduit. Ces altérations sont influencées par le type de traitement (TLD ou TLE), la durée du traitement, la charge virale et le sexe du patient. Par exemple, les patients sous TLD présentaient une activité alpha-amylase plus élevée et des niveaux de malondialdéhyde (MDA) plus bas que ceux sous TLE.
L’étude souligne l’impact de l’ART sur le stress oxydatif et la composition salivaire, avec des variations notables selon la durée du traitement. Les patients traités depuis moins d’un an avaient des niveaux de glutathion réduit significativement plus élevés que ceux traités plus longtemps. De plus, la capacité antioxydante totale était plus élevée chez les hommes que chez les femmes, suggérant une modulation hormonale des défenses antioxydantes. Ces résultats pourraient aider à évaluer l’efficacité des protocoles ART via des biomarqueurs salivaires comme le MDA.
Ces données mettent en lumière l’importance de surveiller les effets secondaires de l’ART sur la santé buccale et générale, en particulier dans les pays à ressources limitées.
