Une étude transversale menée à Yaoundé, Cameroun, durant la deuxième vague de COVID-19 (janvier-avril 2021) a révélé une prévalence du SARS-CoV-2 de 11,62 % parmi 671 individus testés par RT-PCR. Les symptômes cliniques et le contact prolongé avec des cas confirmés étaient significativement associés à l’infection, avec un taux de positivité trois fois plus élevé chez les personnes symptomatiques (26,3 %) que chez les asymptomatiques (9,7 %). Les professionnels de santé, majoritairement des femmes (56,18 %), représentaient 71,39 % des participants et affichaient un taux de positivité de 12,1 %.
Les facteurs de risque incluaient le non-respect des mesures barrières, comme le port de masques non conventionnels (OR = 5,39) et une hygiène des mains irrégulière (OR = 3,60). À l’inverse, le port de masques chirurgicaux (OR = 0,069) et une hygiène des mains rigoureuse (OR = 0,48) réduisaient significativement le risque d’infection. L’étude souligne également une vulnérabilité accrue chez les personnes âgées de 71-95 ans (20 % de positivité), bien que cette différence ne soit pas statistiquement significative.
Ces résultats mettent en évidence l’importance des mesures préventives pour limiter la transmission du virus, notamment en milieu urbain et hospitalier. Les auteurs recommandent le renforcement des protocoles sanitaires, incluant le port de masques adaptés et l’hygiène des mains, pour faire face aux variants émergents comme Omicron.
