Une étude menée en 2021 dans un centre de santé rural au Cameroun a révélé une prévalence élevée d’anticorps anti-VHC (15,68 %) parmi 306 participants, avec une prédominance féminine (17,86 % chez les femmes contre 5,55 % chez les hommes). Les facteurs associés à cette séropositivité incluent l’âge supérieur à 50 ans (38,46 %), les partenariats multiples (26,67 %) et le non-respect de la stérilisation des instruments de coiffure (22,45 %).
L’étude a également montré un taux préoccupant d’atteinte hépatique, avec 30,39 % des participants présentant des niveaux anormaux d’ALT et d’AST. Cette atteinte était significativement plus fréquente chez les personnes âgées de plus de 50 ans (69,23 %) et chez les porteurs d’anticorps anti-VHC (62,5 % contre 24,42 % chez les séronégatifs), soulignant un lien fort entre infection par le VHC et dommages hépatiques.
En l’absence de tests moléculaires coûteux, les auteurs recommandent l’utilisation des marqueurs ALT/AST comme indicateurs accessibles pour identifier les patients nécessitant un suivi médical en milieu rural. Ces résultats mettent en lumière les défis de l’élimination du VHC dans les régions aux ressources limitées et la nécessité de stratégies adaptées pour réduire la charge des maladies hépatiques.
