Une méta-analyse portant sur 28 études et 22 652 femmes en Afrique subsaharienne révèle une prévalence globale de 55 % des génotypes HPV à haut risque (HPV-HR). Les génotypes les plus fréquents sont HPV-16 (18 %), HPV-35 (10 %) et HPV-52 (10 %). Ces résultats soulignent une diversité génétique importante, avec des génotypes non couverts par les vaccins actuels, comme HPV-35 et HPV-52, circulant largement.
Les femmes séropositives pour le VIH présentent un risque accru d’infection par HPV-HR, avec une prévalence de 75 % contre 52 % chez les femmes séronégatives. Les principaux facteurs associés incluent l’infection par le VIH, les partenaires sexuels multiples et le jeune âge. La co-infection VIH/HPV accélère la progression vers des lésions précancéreuses, notamment les lésions de haut grade (HSIL).
Les vaccins actuels, comme le Gardasil-4 ou le Cervarix, ne couvrent pas tous les génotypes prévalents en Afrique subsaharienne. Seulement 9 génotypes sur les 16 identifiés sont inclus dans le Gardasil-9. L’étude plaide pour l’élargissement des programmes de vaccination et le renforcement des stratégies de dépistage, notamment chez les femmes vivant avec le VIH, afin de réduire le fardeau du cancer du col de l’utérus dans la région.
