Une étude menée au Gabon a analysé les sous-types de VIH-1 et les mutations de résistance aux antirétroviraux (ARV) chez 128 donneurs de sang volontaires séropositifs. Parmi les 82 échantillons séquencés, les sous-types prédominants étaient CRF02_AG (41 cas), A1 (20 cas) et G (9 cas). Les mutations de résistance identifiées, telles que K103N et L210W, conféraient une résistance élevée aux inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse (NNRTI) comme l’éfavirenz et la névirapine. La prévalence des souches résistantes était de 25,6 %, dépassant le seuil de 10 % recommandé par l’OMS.
Les résultats ont révélé que les hommes représentaient 78,9 % des donneurs, et la tranche d’âge la plus touchée était celle des 29-39 ans (49,2 %). Les mutations M46L dans la protéase et E138G dans la transcriptase inverse ont également été observées, impactant l’efficacité des ARV. Ces données soulignent la circulation de souches résistantes chez des patients naïfs de traitement, ce qui pourrait compromettre l’efficacité des thérapies de première ligne en Afrique subsaharienne.
L’étude recommande l’intégration systématique du dépistage des résistances dans la prise en charge des patients vivant avec le VIH au Gabon. Cette mesure est essentielle pour adapter les protocoles thérapeutiques et limiter la propagation des souches résistantes. Les auteurs appellent à renforcer la surveillance épidémiologique et à améliorer l’accès aux tests de résistance dans les pays à ressources limitées.
