Une étude menée au Cameroun auprès de 600 enfants infectés par le VIH-1 et 176 enfants séronégatifs a révélé une prévalence significative du virus de la dengue (DENV). Les enfants infectés par le VIH-1 présentaient un taux plus élevé de la protéine NS1 du DENV (58,33 %) comparé aux enfants séronégatifs (27,77 %). Cette différence suggère une réponse immunitaire altérée chez les enfants co-infectés, avec une accumulation accrue de NS1, marqueur de sévérité de la dengue.
Les enfants séronégatifs ont montré un taux plus élevé d’anticorps IgG spécifiques au DENV (72,22 %), indiquant une réponse immunitaire plus efficace. En revanche, les enfants infectés par le VIH-1 avaient une concentration plasmatique de NS1 significativement plus élevée (163,00 ng/mL contre 39,95 ng/mL chez les séronégatifs). Ces résultats soulignent l’impact de l’immunodépression liée au VIH-1 sur la capacité à contrôler l’infection par la dengue.
L’étude a également identifié les sérotypes DENV-1 et DENV-2 comme les plus répandus chez les enfants infectés par le VIH-1. La coexistence de ces infections complique le diagnostic différentiel avec le paludisme, nécessitant une meilleure surveillance. Ces données mettent en lumière la vulnérabilité accrue des enfants co-infectés et l’importance d’une prise en charge adaptée dans les régions endémiques.
