Une étude menée au Cameroun entre 2015 et 2019 a évalué l’efficacité du dépistage du VIH chez les nourrissons à différents points d’entrée des établissements de santé. Sur 24 097 enfants testés, 75,9 % l’ont été via le programme de prévention de la transmission mère-enfant (PTME), suivi des services ambulatoires (13,3 %) et de vaccination (6,3 %). Le taux global de positivité était de 5,7 %, avec des variations significatives selon les points d’entrée. Les services hospitaliers (hospitalisation) affichaient le taux le plus élevé (16,1 %), tandis que le PTME présentait le plus faible (4,6 %).
L’analyse a révélé que les enfants dépistés en hospitalisation avaient 1,45 fois plus de risques d’être infectés que ceux des services ambulatoires. Après ajustement, seul le PTME restait significativement associé à une réduction du risque de transmission (aPR = 0,66). Ces résultats soulignent l’importance d’élargir le dépistage systématique à tous les enfants malades, notamment ceux admis à l’hôpital, pour identifier ceux échappant au programme PTME.
Cette étude plaide pour une intensification du dépistage dans les services pédiatriques généraux afin d’atteindre les enfants non couverts par le PTME.
