Une étude menée au Cameroun entre 2021 et 2022 a évalué la suppression virale (SV) chez 9 034 patients sous traitement antirétroviral (ART), dont 78,8 % recevaient une thérapie à base de dolutégravir (DTG). Les résultats montrent un taux global de SV de 89,8 %, avec une suppression plus élevée chez les femmes (90,9 %) que chez les hommes (87 %). Les adultes représentaient 95 % des participants et affichaient un taux de SV de 90,8 %, contre seulement 64,8 % chez les enfants et 74,4 % chez les adolescents.
Les régimes à base de DTG ont démontré une efficacité supérieure, avec un taux de SV de 91,8 %, contre 86,4 % pour les autres traitements de première ligne et 59,7 % pour les inhibiteurs de protéase. La durée sous ART a également influencé les résultats, avec une SV de 90,4 % à 12 mois contre 89,9 % après 48 mois. Cependant, seuls 36,9 % des enfants et 60,8 % des adolescents avaient accès au DTG, soulignant des lacunes dans la couverture pédiatrique.
L’étude révèle que l’âge adulte, le sexe féminin et l’utilisation du DTG sont associés à une meilleure suppression virale. Malgré des progrès notables, les enfants et les adolescents restent vulnérables à l’échec virologique, en raison d’un accès limité aux formulations pédiatriques de DTG. Les auteurs appellent à des actions urgentes pour améliorer la couverture thérapeutique dans ces groupes et atteindre les objectifs de l’ONUSIDA d’ici 2025.
