Une méta-analyse portant sur 29 études et 46 684 enfants nés de mères séropositives au Cameroun révèle un taux global de transmission mère-enfant (TME) du VIH de 7,00 %. Les disparités régionales sont marquées, avec des taux atteignant 17,51 % dans la région de l’Adamaoua, contre 4,51 % dans l’Ouest. L’absence d’interventions de prévention de la TME (PTME) multiplie par 5,4 le risque d’infection chez les enfants.
L’introduction de l’option B+ (traitement antirétroviral systématique pour les femmes enceintes) a réduit la TME de 25 %, passant de 8,97 % à 2,88 %. Cependant, les régions du Nord, moins bien desservies, restent les plus touchées. Les zones urbaines affichent un taux de TME plus élevé (6,92 %) que les zones rurales (3,33 %), bien que les données rurales soient limitées.
Les réservoirs viraux chez les enfants infectés présentent une charge moyenne d’ADN proviral de 3,34 log10/mL, et des mutations de résistance aux antirétroviraux ont été identifiées chez 21 enfants sur 79. Ces résultats soulignent la nécessité de renforcer les programmes de PTME et d’étudier les réservoirs viraux pour améliorer la prise en charge pédiatrique.
