Une étude menée au Cameroun auprès de 131 patients sous traitement antirétroviral montre qu’un taux de charge virale inférieur à 200 copies/mL est plus adapté pour définir la suppression virale et détecter les résistances aux médicaments. Les chercheurs ont observé que les taux de succès du séquençage génétique doublaient lorsque la charge virale dépassait 150 copies/mL, passant de 21,8 % à 43,3 %.
Parmi les 45 séquences obtenues, 82,2 % présentaient des mutations de résistance aux antirétroviraux, avec une prédominance des mutations M184V (73,3 %) et K103N (40 %). Ces résistances étaient similaires quelle que soit la charge virale (50–200 ou 200–1000 copies/mL), soulignant la nécessité d’un dépistage précoce.
L’étude révèle que 55,6 % des patients avaient besoin d’une optimisation de leur traitement, notamment les enfants (87,5 %) et ceux sous traitement de première ligne (81,8 %). Ces résultats plaident pour une révision des seuils de suppression virale dans les pays à revenu faible et intermédiaire afin d’améliorer la gestion du VIH.
