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L’étude compare les réponses immunitaires IgG spécifiques aux antigènes MSP3 et UB05 du Plasmodium falciparum chez des enfants asymptomatiques vivant dans deux zones agroécologiques du Cameroun : une zone à pluviométrie bimodale (Bikop) et une autre à pluviométrie unimodale (Buéa). Les résultats montrent que les IgG anti-UB05 sont significativement plus élevées chez les enfants négatifs au paludisme en zone unimodale, tandis que les IgG anti-MSP3 dominent chez les enfants infectés dans cette même zone. En revanche, en zone bimodale, les réponses IgG anti-UB05 sont supérieures, quel que soit le statut infectieux.
L’analyse révèle une corrélation positive entre la charge parasitaire et les réponses IgG, plus forte pour UB05 que pour MSP3. Les enfants de la zone bimodale, où la transmission du paludisme est plus intense, présentent des taux d’IgG plus élevés pour les deux antigènes, sauf pour MSP3 chez les enfants infectés. Ces différences suggèrent que UB05 est un marqueur plus fiable de l’immunité naturelle acquise, adapté à des contextes climatiques variés, contrairement à MSP3, influencé par le polymorphisme antigénique.
L’étude implique 134 enfants (68 en zone bimodale, 66 en unimodale), avec une médiane d’âge de 3,89 ans à Bikop et 2,67 ans à Buéa. La température corporelle moyenne est significativement plus basse en zone bimodale (36,42°C contre 37,09°C). Les résultats soulignent l’importance d’intégrer les conditions climatiques dans le développement de vaccins contre le paludisme, avec UB05 comme candidat prometteur pour une immunité durable, indépendamment des variations de transmission.
