Contexte et objectifs
L’étude menée de 2014 à 2019 au Cameroun évalue la résistance pré-traitement (PDR) au VIH et son impact sur les schémas thérapeutiques de première ligne. Elle vise à déterminer les taux de PDR, les variations régionales, l’influence de la diversité génétique du VIH-1 et l’efficacité prédictive des traitements à base de Dolutégravir (TLD) comparés à ceux à base d’Efavirenz (TLE). L’objectif est d’optimiser les stratégies thérapeutiques dans un contexte de résistance croissante.
Résultats clés
Sur 379 patients naïfs de traitement, le taux national de PDR est de 15, avec une disparité régionale marquée (de 9,8 dans le Nord à 27,5 dans l’Extrême-Nord). La résistance aux inhibiteurs non nucléosidiques (NNRTI) domine (12,4), dont 7,9 concerne l’Efavirenz/Névirapine. Deux régions dépassent le seuil critique de 10. La diversité génétique, dominée par le sous-type CRF02_AG (65,4), n’influence pas la PDR. Le régime TLD montre une efficacité prédictive supérieure (98,4) au TLE (92).
Implications et recommandations
La prévalence élevée de PDR, notamment aux NNRTI, souligne l’urgence de transitionner vers des régimes sans NNRTI, comme le TLD, particulièrement dans les régions critiques. L’étude recommande une surveillance accrue et des interventions adaptées aux réalités locales pour préserver l’efficacité des traitements, indépendamment du genre ou des sous-types viraux.
